mardi 13 juin 2017

Rencontre avec les services de PMI

Mardi 13 juin en soirée se tenait une réunion organisée par le RAM.

Étaient présentes : notre puéricultrice, notre assistante sociale, notre animatrice de RAM bien sûr et 15 assistantes maternelles dépendantes du RAM des Hautes Terres d'Oc.

Nous avons commencé par un tour de table pour nous présenter.

À cette occasion, nous apprenons que notre puéricultrice est infirmière depuis 2002 et s'est spécialisée en puériculture en 2014. Elle est en poste sur le secteur depuis 2015.

Nous connaissons toutes notre assistante sociale qui nous suit depuis 10 ans.

Notre assistante sociale nous informe sur le service :

Un nouveau médecin PMI a pris ses fonctions il y a quelques mois. Même si pour le moment rien ne le laisse paraître, avec l'arrivée d'un nouveau médecin il se peut qu'il y ait un nouveau fonctionnement du service.

Le secteur s'est agrandi avec l'ajout d'une partie du pôle gaillacois avec notamment les villes comme Soual, Sémalens et Cambounet. Il compte désormais 297 assistantes maternelles.


Nous passons aux questions que les assistantes maternelles ont envoyées à notre animatrice, elles sont anonymes :


- l’accueil des petits-enfants de plus de 3 ans de l'assistante maternelle.

Ils ne prennent pas une place d'agrément, mais la professionnelle doit le prendre en compte dans son organisation, veiller à ce que la qualité d'accueil soit préservée, penser aux problèmes qu'il pourrait y avoir lors des transports...

Lors d'une visite inopinée les services de PMI constatant un manque de disponibilité pour les enfants accueillis pourraient demander à ce que l'assistante maternelle ne reçoive plus ses petits enfants durant son temps de travail.

Une assistante maternelle demande ce qu'il en est par exemple de "la voisine qui vient boire un café".
Il lui répondu que si la personne vient régulièrement (exemple une fois par semaine), ce n'est pas professionnel : nous sommes dans notre temps de travail.

Toutefois si l'assistante maternelle reçoit de la famille par exemple pendant les fêtes de Noël ou encore l'été alors qu'elle travaille quelques jours pendant celles-ci, il peut être fait exception.


- l'obligation d'afficher de façon visible les numéros de téléphone des parents employeurs.

Cela peut gêner certains d'entre eux.
Cette obligation est une loi il est donc impossible d'y déroger. Il est tout à fait possible d'enlever la liste en dehors du temps d’accueil, il n'est pas non plus obligatoire qu'elle soit à côté du téléphone, il faut juste qu'elle soit visible.


- le secret professionnel :

Nous ne sommes pas concerné par le secret professionnel (contrairement à ce que disent certains syndicats)
Nous devons par contre une discrétion professionnelle à nos parents employeurs.

Notre assistante sociale rappelle que contrairement à ce que l'on peut penser leur mission n'est pas qu'une mission de contrôle, elles sont là aussi pour nous accompagner, et que donc nous pouvons les appeler en cas de questionnement.
En cas d'absence, il faut laisser un message et elle rappellera.

Les discussions entre collègues au RAM, même sans citer le nom de l'enfant, sont un manquement à la discrétion professionnelle, du moins pour celle qui entame la discussion sur un sujet précis :
En effet une assistante maternelle rencontrant une difficulté avec un enfant pourrait être tentée de chercher conseil auprès de ses collègues, hors dans ce cas ses collègues sauraient forcément de quel enfant il s'agit.
Par contre la collègue qui lui répondrait pourrait citer sans nommer une situation qui lui serait arrivée des années plus tôt, et dans ce cas impossible d'identifier l'enfant.

Une exception : la formation professionnelle.
Le formateur doit annoncer le cadre de la formation dès le départ, et donc informer les participants que tout ce qui se dit pendant la formation concernant les situations rencontrées ne doit pas être divulgué : ils sont soumis à la discrétion professionnelle.

Notre animatrice rappelle qu'elle peut aussi être jointe par téléphone l'après-midi pour toute demande.
Il est fortement conseillé de prévenir les parents avant de contacter le service pour un conseil pour leur enfant.
(note personnelle : en formation au sujet de la maltraitance il est demandé de ne pas prévenir le parent si on suspecte un mauvais traitement car celui-ci pourrait être tenté de fuir avec l'enfant).


- les traitements médicaux et assimilés :

L'assistante maternelle doit avoir l'autorisation écrite des parents. Une seule autorisation suffit pour toute la durée de l’accueil, il n'est donc pas nécessaire de faire signer une autorisation à chaque nouveau traitement.

Chaque traitement doit être accompagné de son ordonnance.

Notre puéricultrice conseille vivement de demander que les médicaments reconstitués le soit devant l'assistante maternelle, de sorte qu'elle puisse vérifier que la quantité d'eau à ajouter a été respectée, ainsi que la chaîne du froid concernant les médicaments se conservant au réfrigérateur.

Dans ce dernier cas et dans la mesure du possible, il est préférable que les parents garde un flacon à la maison, et qu'un autre reste chez l'assistante maternelle.

Les pommades (érythème fessier, eczéma...), les traitements homéopathiques et les huiles essentielles doivent faire l'objet d'une ordonnance du médecin.
Les ordonnances pour les antipyrétiques (paracétamol...) doivent être renouvelées régulièrement, en fonction du poids et de l'âge de l'enfant.

Quel que soit le produit à utiliser, toujours se demander : l'enfant en a-t-il déjà pris ?
Si ce n'est pas le cas l'assistante maternelle ne doit pas donner la première prise.
(Il en va de même pour la nourriture : ne jamais introduire un nouvel aliment dans l'alimentation de l'enfant).
L'enfant peut faire une réaction allergique à une nouvelle substance.

Si le professionnel pense que le parent se trompe, il ne doit pas hésiter à le lui faire remarquer : il en va de sa responsabilité.

Concernant :
- l'Aspivenin : c'est un outil mécanique, au même titre qu'un mouche bébé, il est donc autorisé.
- La crème solaire : pas besoin d'ordonnance mais les parents doivent la tester chez eux avant de vous demander de l'utiliser.

Quoi qu'il en soit, la responsabilité civile et pénale de l'assistant maternel sera engagée.

- La sécurité des piscines :

Dans le département, toutes les piscines quelques quelle soit doivent être clôturées.
La clôture doit avoir une hauteur de minimum 110 cm entre appui, et doit être munie d'un portail à fermeture automatique.
Seule exception : les piscinette / pataugeoire qui sont vidées après usage.


- Les visites de la PMI

Certaines assistantes maternelles déplorent que les visites aient parfois lieu dans des moment de la journée peu appropriés, comme à l’heure des repas.
Notre assistante sociale explique qu'elles n’ont pas toujours le choix, par manque de temps, et que des visites de renouvellement n'ont que très très rarement lieu dans ces moments là.

Par contre une assistante maternelle n'est pas à l'abri d'une visite inopinée à 11h30, justement afin que les travailleurs sociaux voient sa façon de gérer le moment du repas.

Ensuite il est tout à fait normal et préférable d'être reçue par l'assistante maternelle pendant qu'elle s'occupe des enfants, cela permet de voir là encore sa façon de travailler.

Elle nous rassure en nous disant que nous devons continuer à faire notre "train train" sans trop nous préoccuper d'elle : nous pouvons nous asseoir par terre avec les enfants...


- La sécurité au domicile

Les assistantes maternelles aimeraient être informées des nouvelles normes ou consignes départementales AVANT la visite du renouvellement.

Notre puéricultrice nous montre quelques documents, dont celui contenant les consignes départementales.
Ce document a été établi en partenariat avec plusieurs organismes dont des syndicats d'assistants maternels.
Il a été édité la première fois en 2010 sous la forme d'un carnet, dont les assistantes maternelles ont dû accusé lecture par écrit.
La non signature était une cause de retrait d'agrément : les consignes départementales doivent être suivies impérativement.

Il a subi depuis quelques changements, un nouvel exemplaire est remis à chaque renouvellement, désormais sous la forme d'un document de plusieurs feuilles A4.

Il va bientôt être à nouveau modifié, en attendant les travailleuses sociales informent les assistantes maternelles lors de leur visite :
- les colliers (y compris colliers de dentition), les barrettes doivent être retirés avec le coucher
- Les clôtures doivent être d'au minimum 110 cm de haut entre appui.
- les tours de lit sont interdits.
Avec l'arrivée du nouveau médecin PMI, il est possible que de nouvelles consignes voient le jour.

Les lits pliants ne sont pas interdit tant que les préconisation du constructeur sont respectées (pas de matelas supplémentaires : risque d'étouffement)

Les lits "couchettes" sont acceptés mais l'assistante maternelle doit réfléchir au fait que ce type de produit ne correspond pas à un accueil familial, et son côté "confortable" et non un accueil collectif pour lequel ce type de couchette a été conçu.

Une collègue fait remarquer que si signature il a été demandé en 2010, le service n'a pas demandé aux assistantes maternelles d'accuser lecture des nouvelles consignes.

Remarque est faite également qu'il serait simple de communiquer par mail les nouvelles consignes dès qu'elles sont mises en place, notre puéricultrice répond que même si le mail est demandé sur le formulaire d'agrément, il ne leur est pas destiné.

Quelques assistantes maternelles font remarquer que certains départements perdent en justice face aux syndicats d'assistants maternels qui les poursuivent pour non respect du référentiel national (des demandes qui ne figurent pas dans le référentiel)
Pas de commentaires.

Elle nous présente d'autres documents, téléchargeables (ainsi que d'autres) sur le site du département :

- Un livret sur l'alimentation
- Un livret sur le développement psychomoteur (avec 3 complément : "sucette, pouce, doudou", "la propreté" et "la règle 3-6-9-12 Télévision - Tablette - Ordinateur - Console de jeux"

Elle nous parle du contenu de ce livret et met l'accent sur le fait que de nos jours, les parents ont tendance à laisser l'enfant tout le temps sur le dos, le soulevant quand il veut lui enfiler un vêtement au lieu de le faire pivoter... Aussi, lors de temps d'éveil, beaucoup d'entre eux laissent les enfants sur le dos, au lieu de les mettre de temps en temps sur le ventre. Hors ces mouvements sont très important pour le bébé, pour sa représentation dans l'espace... Les changements de position sont aussi importants pour éviter la plagiocéphalie (tête plate).

Elle nous présente enfin une "fiche d’accueil individualisée". Elle est à demander à la PMI dans le cas de l’accueil d'un enfant ayant un protocole médical à suivre (ex : asthme)
Elle est signée par l'assistante maternelle, la PMI et les parents.
Il y est indiqué les signes à surveiller et la conduite à tenir, elle fait office de protocole.


Pour terminer, il est demandé le nombre d'assistantes maternelles que compte le territoire.
Justement, notre assistante sociale fait remarquer que certaines assistantes maternelles partent en retraite sans le signaler à la PMI, ce qui fait qu'elles figurent toujours sur les listes jusqu'à leur renouvellement. (nous serions 30 si j'ai bien compris, mais sommes-nous toutes en activité ?)

Elle informe que les assistantes maternelles qui ne souhaitent pas figurer sur la liste pour cause d'interruption temporaire d'activité doivent le faire savoir à la PMI.
Le cas échéant elles devront informer le service de leur intention de reprendre leur activité, ce qui déclenchera une visite du service, afin de vérifier que les conditions d’accueil sont toujours réunies.

Une assistante maternelle en arrêt maladie depuis plus de 6 mois ou en congé maternité doit le signaler à la PMI.