samedi 24 mars 2018

Formation "Accompagnement de l'enfant dans la réalisation des actes de la vie quotidienne"

Première formation mise en place par l'association en 2018, d'une durée de 21h, à l'intitulé plutôt long sans pour autant être très évocateur.

Objectif :

Mettre en place une organisation de la journée qui tient compte des habitudes de chaque enfant (rythme, activités, rites, alimentation…).

Les points clés :
- Observer le rythme de l’enfant (sommeil, repas, jeux…) et sa communication avec le monde extérieur.
- Adapter ses pratiques professionnelles en fonction des habitudes socioculturelles et éducatives des parents.
- Proposer des activités adaptées au développement de l’enfant.
- Accompagner le jeune enfant vers l’acquisition de la propreté."
Ce dernier point est celui qui intéresse le plus la plupart des 11 assistantes maternelles participantes.

Notre formatrice est la même que d'habitude, elle nous connait bien. Nous sommes 11 à suivre cette formation.


Cette première journée a été consacrée aux sujets suivants :

- Les besoins de l'enfant, avec un rappel des besoins physiologiques, de sécurité, affectifs, de liens sociaux, d'estime, et d'accomplissement.
(pyramide de Maslow)

- Les émotions, les sentiments, et l'incapacité de l'enfant à les maîtriser.
La peur, le stress... et leurs conséquences sur l'enfant devenu adulte.

- Les 3 cerveaux : archaïque, émotionnel et supérieur
 Leurs développements, leurs fonctions, leurs immaturités.
L'amygdale cérébrale qui "stocke" les peurs.

Trois sujets que nous avions déjà vu dans d'autres formations mais plus approfondi aujourd'hui.

Nous avons visionné des vidéos sur les besoins de l'enfant, une première d'Isabelle Filliozat ...


... et une autre de Catherine Gueguen...



... puis fait un exercice pratique sur les besoins de l'enfant et sa façon de les exprimer.

Dans un autre exercice il nous a été demandé d'identifier toutes les attitudes et comportements de l'adulte permettant de satisfaire aux besoins de l'enfant, en prenant en compte ses besoins grandissant de bouger, d'être autonome...

Puis nous avons évoqué d'autres points dont on parle moins souvent : 

- les stéréotypes de sexe et de genre.

- l'influence de l'environnement de l'enfant sur son avenir.

À ce sujet notre formatrice nous a parlé d'une conférence de Catherine Gueguen sur l'influence de l'environnement sur le cerveau de l'enfant (par rapport au terrorisme) et nous en a retranscrit une partie, la conférence en question est ici :



- Le langage caché des bébés

Des documents ont été distribués pour mieux comprendre les pleurs du bébé.
On a visionné une vidéo dans laquelle on pouvait entendre des bébés pleurer différemment en fonction du besoin qu'ils expriment, puis on nous a expliqué que par exemple le bébé qui a faim pleure tout en ayant son réflexe de succion ce qui change le son de son pleur.

- La somatisation, quand l'enfant ne sait pas exprimer son mal-être par des mots et que celui-ci s'exprime par une douleur (mal au ventre, à la tête...).

Enfin nous avons parlé de la séparation, d'abord la première avec la naissance, l'attachement à la mère (le plus souvent par rapport au père), pour en venir à la séparation de l'enfant qui va aller chez son assistante maternelle.

Nous avons longuement échangé sur la période d'adaptation, sur son utilité suivant les situations, sa mise en place, l'adaptation idéale (en temps) et les autres, que ce soit un choix des parents ou une nécessité.

Nous avons démarré la 2ème journée de formation avec un petit bilan sur les objectifs de la période d'adaptation, ses modalités, et nos attitudes, suivi d'un autre bilan sur l'accueil du matin et celui du soir.

Nous avons parlé des relations parents / professionnels, de notre rôle...

Notre formatrice nous a conseillé la charte établie par l'UNAF et l'UFNAFAAM, nous la connaissions déjà pour la plupart, elle est téléchargeable ici :
Charte pour de bonnes relations entre parents & assistant maternel

Depuis, une seconde a été éditée sur les différences culturelles et religieuses téléchargeable ici :
Différencesculturelles et religieuses :PARLONS-EN !

Notre formatrice nous a proposé une petite activité sur la capacité de l'enfant à satisfaire seul ses besoins pour ainsi déterminer son degré d'autonomie.

Pour cela il nous a été distribué un document sur les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson :


Le notre est plus complet, chaque besoin est détaillé.

Pour nous aider à garder l'enfant en sécurité un dossier sur le matériel de puériculture nous a été distribué.

À ce sujet notre formatrice nous fait remarquer qu'actuellement des lits font l'objet d'un rappel, mais ils sont habituellement vendus aux collectivités, voir ici :
Avis de rappel de lits à barreaux modèle 2016 destinés principalement aux crèches
J'en avais entendu parler la semaine dernière, et en cherchant j'avais vu aussi cet autre lit, vendu lui par Auchan faisait aussi l'objet d'un rappel :

Et donc nous avons eu des tableaux à remplir, un concernant l'enfant de 3 mois et l'autre celui de 3 ans, à nous de dire pour chaque besoin si l'enfant est autonome, et quel est le rôle du professionnel.

Certains besoins ont fait l'objet d'approfondissement...

On nous a rappelé les besoins en sommeil de l'enfant en fonction de son âge, sa nécessité, son respect... accompagnés de quelques conseils.

Nous avons longuement parlé de la notion de danger pour l'enfant, du premier effet de surprise à 3 mois jusqu'à la notion de danger à 6 ans mais qui peut être vite oubliée par détournement d'attention.

La peur de l'enfant, cette fois nous parlons de la peur du danger.
On nous a conseillé quelques comptines en vidéos à montrer aux enfants :









Trouvées par notre formatrice sur ce site : https://www.lesexpertsdelaprudence.fr

Elle nous a aussi parlé de guides sur la sécurité au domicile sur le site de l'Inpes, je pense qu'ils s'agit de ceux-ci, en fait nous les avons déjà, distribué par la PMI il y a longtemps :
http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/462.pdf
et
http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/978.pdf

Et pour veiller à la sécurité et au bien être de tous et bien il faut des règles.
Certaines sont non-négociables, comme être prudent pour ne pas se faire mal, ne pas blesser volontairement ou ne pas casser volontairement, d'autres concernant les valeurs, les façons de vivre et la culture sont plus relatives.

On a parlé de l'enfant qui teste : il cherche justement à voir où est la limite de cette règle...

Et on en est venu à l'autonomie, la démarche QQQOCP : Qui, Quoi, Quand, Où, Comment, Pourquoi
C'est de l'observation, de la réflexion, des questions à se poser par rapport à chaque besoin et une conduite à tenir en conséquence.

L'autonomie c'est être capable de faire des choix, pas seulement être capable de faire quelque chose seul.

On nous a parlé de l'apprentissage et distribué un document sur Maria Montessori.
L'accent a été mis sur le fait de montrer les gestes, de laisser du temps, et d'accepter l'imperfection... et observer, revenir pour accompagner de façon subtile si besoin, et se remettre en retrait rapidement... tout un art...

On nous a proposé la lecture d'un article "Aide-moi à faire seul ! et non pas Apprends-moi à faire seul" de Victoria Noiset http://enfance-positive.com

Et bien sûr aussi la motricité libre, Emmi Pickler, les bienfaits de l'activité libre, ces effets à long terme, la motricité libre en pratique.

Toutes les habilités requises pour s'habiller seul, les capacités de l'enfant selon son âge par rapport à l'habillage...

Pour gagner en autonomie l'enfant a besoin de sécurité affective, il n'a pas la notion du temps.
Il a besoin de présence (sentiment d'être aimé), de régularité, de stabilité, d'être rassuré.

On nous a parlé des gestes répétitifs, quand par exemple on ouvre tous les yaourts à la place des enfants pour gagner du temps, ceux-ci restent passifs.
L'adulte, en ouvrant ainsi tous les pots de yaourts, applique le principe du taylorisme (travail à la chaîne), c'est à dire qu'il le fait machinalement, dans le silence, en pensant à autre chose, et donc n'est plus en communication avec l'enfant.

Une réflexion s'impose sur le matériel que nous utilisons, il faudrait que les enfants puissent se débrouiller seul le plus possible, avec des serviettes à élastiques par exemple, les parents de leur côté pourraient opter pour des vêtements faciles à mettre...

Pour la 3ème et dernière journée nous avons commencer par aborder le thème attendue par la plupart d'entre nous : "l'apprentissage de la propreté".

"Apprentissage", un mot qui ne convient pas vraiment : on n'apprend pas à l'enfant à devenir propre, on ne fait que l'accompagner dans ce processus naturel qu'est l'acquisition de la continence.

Remarque est faite que ce sont les pressions financières (paiement du mode de garde alors que l'école est gratuite) et sociales (remarques de l'entourage qui laisse penser aux parents que c'est de leur faute si leur enfant n'est pas "propre") qui poussent parfois les parents à brusquer cet apprentissage, et souvent cela se retourne contre eux.

Petite révision sur les bases : la maturation physiologique et psychique de l'enfant.

Elle passe par la maturation neuromusculaire, intellectuelle et affective, si ces 3 conditions ne sont pas réunies, inutile de proposer le pot !
Le travail du professionnel (et des parents) consiste à observer les signes comme monter et descendre des escaliers en alternant ses pieds (maturation neuromusculaire), identifier différentes parties de son corps, installer une poupée ou autre sur un pot (maturation intellectuelle), voir que l'enfant montre son envie de grandir, d'abandonner la couche... (maturité affective).

Nous avons listé toutes les choses à faire et à ne pas faire, avec pour maîtres mots : observation, patience et bienveillance.

Bien sûr il faut que parents et professionnels collaborent et adoptent une même attitude.
Il nous est conseillé de formuler dans notre contrat ce qui sera mis en place le moment venu, en fonction de nos nouvelles connaissances (et il y en a !), afin d'éviter tout conflit avec des parents qui seraient pressés de mettre leur enfant sur le pot.

On nous a parlé d'une liste de repère : quand nous avons remarqué les parents et nous que tout les repères sont là, nous pouvons proposer le pot.

Nous avons eu plusieurs documents dont un sur l'hygiène infantile naturelle, à titre d'information, sur l’énurésie, l’encoprésie, sur les douces violences autour de la toilette, et on nous a proposé pour lecture ce dossier : "Caca content, une approche tout en douceur de la propreté"

Pour terminer avec ce thème on nous a proposé une vidéo pour les enfants :


Et suggéré des lectures, plus particulièrement celles de Catherine Dolto (fille de Françoise Dolto).
Attention : les lectures sur le pot sont à glisser parmi les autres, il ne faut pas que l'enfant pense que c'est un "fait exprès".

Pour en terminer avec le quotidien de l'enfant, nous avons reparlé de l'organisation d'une journée en fonction des besoins des enfants.
Nous avons fait un exercice pratique, pour cela on nous a donné 3 documents retraçant le quotidien de 3 enfants, leurs besoins, leur envies, leurs capacités, et nous avons eu pour mission de construire une journée d'accueil par rapport à ces 3 quotidiens.
La priorité a été donnée au sommeil puis aux repas... pour en venir à une échange sur l'objectif des activités que nous pourrions avoir envie de proposer aux enfants, sur le sens qu’elles ont pour eux, sur leur importance par rapport au jeu libre...

Nous avons visionné une dernière vidéo, de Fabienne Agnès Levigne, autour du livre "une pédagogie de l'enfant de 0 à 3 ans en EAJE", certaines d'entre nous la connaissions vu que nous l'avions déjà partagé sur ce blog l'an dernier :




Nous avons parlé rapidement du programme Jeux d'enfants Etats-Unis, notre formatrice nous a invité à lire le dossier qu’elle nous a distribué et nous invite à donner notre avis ultérieurement.

Nous avons eu des documents sur les critères de choix des jeux et jouets, sur notre conduite à tenir face à l'enfant qui escalade...

On nous a conseillé la lecture du livre "Assistantes maternelles - L'observation : outil indispensable".
L'association l'a commandé le jour même !

Les différents types de jeux, le système ESAR, l'aménagement pour sécuriser l'espace tout en laissant la liberté à l'enfant...

Les grandes étapes du développement psychologique avec sa phase d'opposition, le développement de la motricité fine et globale, l’intérêt de proposer des activités au jeune enfant.

Et pour finir les quatre types de fonction de l'assistant maternel : fonction maternante, fonction de sécurité, fonction d'éducation, fonction de soutien à la parentalité.

Après la formation et vu que nous étions pratiquement toutes là, nous avons pris quelques minutes pour voir avec notre formatrice quelles formations pourraient nous intéresser, et donc nous avons déjà choisi les deux premières formations 2019, en continuité avec celle-ci :

ACTIVITÉS LUDIQUES ET ÉVEIL SENSORIEL
et
ACTIVITÉS ADAPTÉES AUX ENFANTS SELON L'ÂGE

de 14 heures chacune, nous les enchaînerons, probablement en mars et en avril, il nous restera des heures disponibles pour une 3ème formation (courte) en fin d'année.

En attendant nous nous sommes donnés rendez-vous en octobre 2018 pour la formation "S'occuper d'un enfant atteint d'autisme", et en novembre nous aurons notre recyclage SST.